QUATRIEME TRAVERSEE DES PYRENEES. VELO SACOCHES. DEUXIEME TRONCON.
QUATRIEME TRAVERSÉE DES PYRENEES.
VELO SACOCHE
DEUXIEME TRONÇON
DE BAGNERES DE LUCHON (31) à BUROS (64)
NOVEMBRE 2019.
210 kilomètres.
21 cols gravis.
1ER JOUR.
DE LUCHON (31) A BOURG BIGORRE (65).
LUNDI 19 NOVEMBRE 2018.
11 COLS GRAVIS.
Les prévisions météo sont plutôt favorables pour la semaine à venir, malgré ces dates de calendrier qui s'approchent de l'hiver. Pas de quoi hésiter longtemps. Je quitte Bagnères de Luchon vers 8 heures ce matin là, avec 3 sacoches à l'arrière de mon vélo, une sacoche de guidon et un petit sac à dos. Heureusement un brin de soleil réchauffe gentiment l'atmosphère de ce mois de novembre.
Je sais que les premiers kilomètres seront les plus raides, les plus exigeants, les plus pénibles de la journée et même de ces 3 jours. Je ne suis pas déçu. L'effort est immédiat, net et sans bavure. Je ne suis pas surpris et monte tranquillement au train. Peu de circulation automobile et pas un seul cycliste sur cette belle route de montagne.
Je dépasse les villages de Saint Aventin, Cazeaux et Garin. Les conditions météo restent favorables et après y avoir bien réfléchît, je quitte la route nationale pour prendre sur ma gauche un petit chemin puis un sentier. Une petite poussade est nécessaire pour atteindre le beau PAS DE PEYRE 1009 mètres.
Juste une pause de trois secondes pour prendre une photo et je retrouve le goudron au lieu dit de la Moraine. La pente reste sérieuse et je m'octroie là aussi un petit supplément en montant au proche PAS DE L'ESCALERE 1230 mètres.
La fin de l'ascension de ce grand col pyrénéen, je la connais parfaitement. il faut remonter la longue traversée sous le Passage de la Croix et attaquer les 3 magnifiques lacets terminaux. Il fait très beau, le moment est dur avec ce vélo chargé mais c'est tellement agréable.
Voilà le COL DE PEYRESOURDE 1569 mètres, c'est ma 27ème ascension de ce col prestigieux.
J'ai essayé de ne pas trop forcer dans la montée de façon à éviter la congélation pendant la descente. Au col, je ne m'arrête donc pas bien longtemps et file aussitôt vers le bas de la vallée pour une très longue plongée de 33 kilomètres.
Je traverse tous les petits villages de la vallée jusqu'à Arreau non sans avoir gravi au passage le sympathique PAS DU TIR 760 mètres.
Se lève alors un vent fort qui remonte la vallée. Je suis alors bien obligé d'appuyer sur mes pédales pour pouvoir descendre à bonne allure. A Arreau, je ne m'arrête pas et me lance aussitôt dans les 7 longs kilomètres qui me séparent péniblement de Sarrancolin. C'est l'heure et le lieu du repas que je prends sur la place principale du village.
Demi-heure plus tard, café pris dans le restaurant de la place, je reprends la route jusqu'au rond point de Hèches.
Les choses sérieuses vont recommencer car je reprends la montée. C'est rapidement le COL DE LUQUET 659 mètres qui tombe sous mes roues avant d'atteindre le COL DE COUPE 732 mètres, un classique dont je dédie toujours l'ascension à mes amis de CHARLIE HEBDO.
Juste le temps de prendre une photo et je plonge dans la descente. Dans un virage bien serré, une ferme et une piste. Je pousse alors pendant quelques minutes pour atteindre LA COURADE 589 mètres. Le ciel est doux, calme, silencieux. Pas un bruit dans cette campagne, seules quelques cloches de brebis se font entendre sur le versant opposé.
Je redescends a la route et roule à toute vitesse vers le bas de la vallée, traversant les villages de Laborde, Arrodets et Bulan. Je monte alors au COURET D'ASQUE 619 mètres. Mais dans la descente suivante, emporté par la vitesse et la fatigue, je manque un carrefour. Je regarde la carte et il me semble alors que ma boucle prévue est trop ambitieuse. Je réfléchis puis je modifie fortement le parcours à suivre. J'abandonne ainsi l'ascension de 1 ou 2 cols supplementaires et file vers Espielh alors que le temps fraichit. Mais heureusement cette dégradation du temps ne durera pas.
Je décide alors de rester sur la D26 pour remonter sur les crêtes Ouest, en suivant la route totalement déserte pour gravir les derniers cols de la journée. La forêt est calme et silencieuse et je suis presque étonné d'avancer aussi facilement. Je passe juste au dessus du Cot de Hoo et pousse sans difficulté jusqu'à LE COT 628 mètres. Le temps s'est maintenant bien amélioré et à ma grande joie je sens que je peux encore progresser pour aller chercher le prochain col au bout d'une piste sur un fil de crête que je ne connais pas. Un troupeau de vaches avec un jeune taureau à leur tête me regarde passer, tout étonné. Voilà après un nouveau petit poussage LA COURADE 693 mètres. L'endroit est magnifique avec une vue très étendue a la fois sur les montagnes enneigées comme le Pic du Midi de Bigorre et à la fois sur la plaine de Capvern.
Il me faut maintenant reprendre la piste, la route pour descendre vers Bourg de Bigorre. Au passage, je m'arrête au COT DET HOO 557 mètres avant de terminer cette belle journée à 11 cols en roulant à grands coups de pédale. Les températures fraichissent légèrement en fin de journée alors que le jour baisse et traversant le centre de Bourg en Bigorre pour trouver le vaste et accueillant gite des Baronnies.
2EME JOUR.
DU GITE D'ETAPE DE BOURG EN BIGORRE (65) A L'HOTEL D'ARGELES GAZOST (65).
MARDI 20 NOVEMBRE 2018.
8 COLS GRAVIS.
Nuit calme et tranquille dans le grand gîte de Bourg. Il est 8 heures ce matin quand je remonte sur le vélo. Le jour se lève, le temps est frais et humide, c'est normal je suis en novembre. Je prends la route et suis alors le réseau départemental plus roulant et moins vallonné que les petites routes qui coupent directement les Baronnies. Je ne suis pas certain que ce soit la bonne solution...
Je roule et traverse Bonnemazon, dépasse impressionnante Abbaye d'Escaladieu. Je remonte une forêt que je n'attendais pas aussi épaisse. Je pioche un peu et finit par atteindre le haut du plateau. Je suis alors la RD 938, large, fréquentée qui me permet enfin de bien rouler après la sévère montée du matin. Voici le lieu dit "Haut de la Cote" et la descente vers Bagnères. Sur ma droite, la route menant au golf qui traine un souvenir ancien et douloureux.
Et voilà la ville de Bagnères que je traverse rapidement. Pas le temps de m’arrêter boire un café, je vais aussitôt chercher la D88. Quelques hésitations et voilà la bonne route qui s'offre à moi. Le temps est maintenant de plus en plus gris et humide mais il ne pleut toujours pas. Je roule tranquille et monte au village de Labassère bien défendu par une dernière méchante côte. Le centre de ce village est désert et sans bruit. Ce sont les eaux de ce village qui assurent la caractère thermal de Bagnères de Bigorre, je l'apprends en lisant un panneau d'information. Je repars rapidement et arrive au COL DE SAOUCEDE 834 mètres ou je suis déjà venu à 3 reprises, chaque fois sous la pluie. De ce col je descends par une piste en terre, raide et roulante jusqu'à la COURADETTE 762 mètres. Je remonte au col de Saoucède, en appuyant un peu sur les pédales et reprend la route goudronnée. Le brouillard est maintenant de plus en plus épais et froid. Je traverse deux hameaux (Soulagnet et Castet) et atteint, après une brève remontée, la COURADE 695 mètres, superbe petit col herbeux, en terrain privé et noyé de brouillard. Je reprends la descente en suivant la route, toujours aussi déserte et froide. Je prends ensuite la route à gauche qui remonte vers le col suivant et me heurte alors à un relief redoutablement pentu totalement inattendu. Effort intense coupé par une aimable rencontre avec un jeune qui débroussaille des pentes. Voilà le village de Germ sur l'Oussouet avec le COURADE 854 mètres. Je cherche un emplacement pour manger et finalement je me plante, debout sur la place du village. Le bar est fermé, il n'y a qu'un chat qui s'intéresse à moi. Il fait frais, tout va bien.
Je reprends la route et monte rapidement sur la crête. Cette route se transforme en piste mais reste roulante. Le brouillard réduit très fortement la visibilité. Il se met même à neiger et quelques flocons tombent sur ma sacoche avant. Cela ne durera pas longtemps. Je traverse sans le voir le COURADE DE LA PANDELLE 870 mètres et descend aussitôt jusqu'au village de Cotdoussan qui est aussi le col de COTDOUSSAN 670 mètres. Comme toujours à cet endroit, il pleut. Je m'abrite et m'habille. Trois habitants de ce village me passent successivement à quelques mètres, sans me dire un mot. Quel village accueillant! Brr. Je file aussitôt et roule jusqu'au hameau de Ourdis. Le temps se bouche encore plus, j'hésite et finalement je reprends la direction vers le haut en suivant un magnifique sentier entièrement recouvert par une épaisse couche de feuilles mortes. Le roulage et le poussage sont très agréables malgré ces conditions hivernales. J'arrive au COURET DE GAZOST 775 mètres noyé de brouillard. Je file vers le bas jusqu'au goudron de la route pour traverser rapidement les villages de Cheust, Juncalas, Saint Créac et de Lugagnan.
Maintenant il pleut vraiment et je suis obligé de pédaler fort pour lutter contre le froid. J'emprunte la magnifique voie verte totalement déserte jusqu'au village de Boo. Il pleut toujours et je monte alors à un petit col magnifique et rural CHEZ COURET 520 mètres. Au col, une jeune vache appelle son veau qu'on lui a probablement enlevé. La scène est difficile, je file aussitôt, la photo du col, prise.
Je roule maintenant dans des paysages de basse montagne, désertés et rincés par une belle pluie d'hiver. J'arrive rapidement à la petite ville d'Argelès Gazost et trouve complétement par hasard mon hôtel. Il est 16h30 environ, je me précipite dans ma chambre, chaude et confortable d'ou je ne sortirai que le lendemain matin...
3EME JOUR.
DE L 'HOTEL D' ARGELES (65) A LA MAISON DE BUROS (64).
MERCREDI 21 NOVEMBRE 2018.
3 COLS GRAVIS.
Au matin , surprise, le mauvais temps de la veille a cessé laissant place à une belle journée d'hiver. Bravo!
Vers 8 heures, sacoches bien accrochées sur le vélo, je file donc au plus vite dans la ville que je traverse rapidement et attaque la belle montée vers Arrens. Le début est rude, comme d'habitude. Je monte, pousse, appuie, souffle et crache. Le petit col que j'attendais à proximité n'est ni petit ni à proximité. Il se défend même très bien. J'atteins enfin la commune de Arras et poursuis mon effort. Je prends ensuite une petite route sur ma droite qui continue de monter fort. Au dessus les montagnes (Cabaliros, Balaitous, Pic du Midi d'Arrens...) sont poudrées d'une neige récente. Il fait beau et environ 50 minutes après avoir quitté l'hôtel, j'arrive au COL D'ARRAS 932 mètres. C'est un endroit sauvage et magnifique, perdu et isolé. Le col n'est pas très marqué, je le dépasse meme sans le voir. Un peu de neige blanchit les champs des alentours. Je reprends la descente, qui comme d'habitude est beaucoup plus rapide que la montée. Je traverse Argelès et saute aussitôt sur la voie verte que je parcours avec gourmandise. Le temps reste sec, froid et ensoleillé.
J'avance rapidement à grands coups de pédale sur cette piste très agréable, tres roulante. Je dépasse tous les petits villages du coin et j'arrive au pont de l'ancienne route nationale. Je quitte alors la voie verte pour traverser tout le bassin du nord de Lourdes. Après une rencontre sympathique avec un cycliste local dans le village de Aspin en Lavedan, je gravis le facile et aimable LA COURADE 470 mètres et plus loin sur la route le COL DES BESCUNS 515 mètres. Une brève descente sur une petite route à l'ombre et me voilà arrivé à Lourdes.
Lourdes!
Je pénètre dans le centre de cette agglomération mondialement connue, en roulant lentement, en regardant à droite et à gauche, avec des yeux grands ouverts, étonnés, un peu ému, un peu inquiet, un peu angoissé. Lourdes, cette ville que je connais et que je ne connais pas. J'ai le cœur et la gorge serrés par l'émotion, c'est la première fois de ma vie que j'y roule à vélo, c'est la première fois que je la visite ainsi.
Mes premiers pas me mènent à l'Hôpital Général. Je rentre dans cet établissement par un accès secondaire, au cœur d'un ensemble de bâtiments étrangement coincés entre la voie ferrée et les constructions des alentours. Je m'attendais, j'espérais une entrée vaste et animée et je ne trouve qu'après avoir laissé mon vélo et poussé deux portes, qu'une vague pièce sans âme ni logique. Je marche jusqu'au centre de cette pièce, je regarde autour de moi. Sur ma droite, trois ou quatre personnes sont assises sur un banc et attendent en silence. Aucune ne me regarde, aucune ne lève la tête vers moi... Je cherche alors un accueil et surtout un regard que je pourrai accrocher. Mais je ne trouve rien de tel, rien qui pourrait représenter ne serait ce qu'un instant, ce qui m'intéresse. Derrière une vitre, les yeux baissés sur des documents étalés devant elle, une femme ne me regarde pas plus que les autres... Je n'ai donc rien à faire dans cet endroit. Je m'étais imaginé offrir des fleurs à une personne accueillante et souriante mais rien ne ressemble à cela...
Sans mot dire, à pas lents, je quitte cette grande pièce froide, inhumaine. Je retrouve rapidement mon vélo et marche avec jusqu'au service des Urgences, installé à quelques dizaines de mètres de là.
Je m'approche lentement, à pas comptés, de cet endroit funeste. Je remonte le plan incliné qui permet d'accéder à la porte principale. Je suis seul à cet endroit, désert. Sur ma droite, la porte d'entrée des ambulances et sur ma gauche la porte des sorties. Au centre le passage des piétons. Je rentre en poussant lentement la porte comme on rentre dans une église. L'intérieur, une salle circulaire ou s'arrêtent les ambulances est totalement vide et silencieux. Je me dirige vers l'accueil, indiqué comme tel. Je pousse une autre porte. Je tremble comme si j'avais froid. Devant moi, un long couloir vide. Sur ma droite, derrière une vitre, un homme seul, lève vers moi un regard bienveillant. Ma gorge est serrée, je sens que je vais avoir du mal à trouver mes mots. L'homme me regarde et attend tranquillement que je parle.
"- Monsieur, bonjour.
- Bonjour
- Euh, c'est ici qu'arrivent les ambulances qui transportent un blessé...
- Euh oui, monsieur, c'est cela.
- Ah oui, très bien. Et quand la personne arrive, elle est prise en charge et envoyé dans le service compétent. C'est vous qui organisez cela?
- Oui c'est cela, mais tout dépend de l'état du blessé.
- Ah oui, d'accord."
Je reste silencieux pendant quelques secondes. Je vois bien que ce Monsieur a compris qu'il se passe alors pour moi quelque chose d'important. Il ne dit rien de plus mais reste attentionné et attentif avec son regard humain bien tourné vers moi. Je sens le moment favorable et je me lance :
- Mon petit frère, après son accident en montagne a été emmené ici...
- Ah oui...
- Il est décédé ici, dans cet hôpital, il avait 16 ans... Cela s'est passé il y a longtemps, plus de 40 ans... Je n'étais jamais revenu à cet endroit, c'est la première fois.
-Ah oui, d'accord, je comprends bien... Mais si cela c'est passé il y a 40 ans, le site n'était pas organisé comme cela. Ce que vous voyez a été construit depuis...
- Cela ne fait rien, j'avais besoin de voir cet endroit, de le sentir...
- Ah oui je comprends".
L'homme ne me demande rien mais a toujours été attentif et présent pendant ce court dialogue. Je le salue et quitte lentement l'endroit, en regardant à plusieurs reprises tout autour de moi. Je pense alors que ce sont cette ambiance, ces odeurs, ces bruits qu'Alain, mon petit frère dont le souvenir et l'image ne me quittent jamais, a ressenti pour la dernière fois. Mes pensées vont vers lui, vers cette fin de vie si brève, si courte. Je ne pleure pas, je pense à lui, à ma mère.
Je retrouve mon vélo et roule vers le centre ville. Je me sens plutôt apaisé, plutôt satisfait par cette visite que j'attendais depuis plus de 42 ans.
Je roule au hasard au cœur de la ville et m'arrête dans une pâtisserie ou le sourire gentil de la patronne me fait aussitôt beaucoup de bien. C'est la pâtisserie Barzu. J'y reste un bon moment, boit un café et achète quelques confiseries locales.
Quelques coups de pédale supplémentaires et j'arrive pour la première fois au coeur du sanctuaire. C'est un endroit immense, ensoleillé magnifique. J'apprécié beaucoup d'être là.
Je traverse le site par le Nord , trouve un portail ouvert et retrouve la route nationale qui suit au plus près le gave. Il fait très beau, peu de véhicules sur cette route. Je roule ainsi rapidement comme dopé par ma visite lourdaise.
Je traverse Saint Pé de Bigorre, Lestelle et Coarraze. J'avance rapidement sans le moindre signe de fatigue ou de lassitude. Les kilomètres défilent. Je trouve aussitôt la route que j'attends celle qui traverse les villages de Boeil Bezing, Meillon, Assat, Aressy et son pont...
J'atteins ainsi Bizanos la ville d'où je viens. Je m'arrête devant la maison ou j'ai grandi enfant. Je discute alors avec le nouveau propriétaire qui parle avec moi gentiment mais qui ne m'invite pas à rentrer, ne serait-ce que dans la cour. Tant pis. Je ne reviendrai certainement jamais à cet endroit.
Je reprends la route, traverse cette partie de agglomération paloise que je connais encore par cœur malgré les 40 ans passés sans y avoir remis les pieds. J'arrive à la côte Poeymirau puis à l'avenue du Loup et enfin à l'avenue de Buros. Je passe au dessus de l'autoroute et file à grands coups de pédale jusqu'à Buros, mon village à moi.
Je monte par la Côte Neuve, atteins le centre du village. Il fait toujours aussi beau. Je stoppe. Je photographie ce bâtiment qui restera pour toujours ma maison, je rentre dans l'église, regarde le premier banc aàdroite de l'autel où je me suis assis un jour noir de décembre 71... Je sors de l'église et regarde son parvis ou se sont déroulés tant de scènes de mon enfance... Quelques coups de pédale supplémentaires me permettent de traverser ce village qui change beaucoup mais que je reconnais bien.
16 heures sonnent à ma montre, c'est la fin de ce deuxième tronçon de ma quatrieme traversée des Pyrénées. Mon trait est continu de Saurat (09) à Buros (64). Je pose pied à terre. Je suis un garçon heureux.