JOUR D'HIVER ET DE VELO SUR LES COLS DE PEYRESOURDE ET D'ASPIN.
RANDONNEE A VELO
LUCHON PEYRESOURDE ARREAU ASPIN.
1 jour
5 cols
9 heures 24 minutes de vélo.
65 kilomètres parcourus.
2565 mètres de dénivelé positif gravis (source Iphigénie)
Mardi 12 février 2019.
Apres un sévère épisode hivernal et neigeux il est bien difficile de trouver un circuit à cols depuis Luchon. Je choisis donc d'aller chercher le col d'Aspin par le col de Peyresoude.
Je quitte Luchon par un ciel clair et un froid vif. Les sommets sont déjà dégagés et magnifiques. Dès la sortie de la ville, la pente du col de Peyresourde me réveille et me réchauffe rapidement. La circulation est calme et tranquille, la route bien dégagée après les dernières chutes de neige. J'atteins les villages de Saint Aventin et de Garein. Je vais chercher en roulant un peu sur la neige, en poussant un peu sur un sentier que je connais parfaitement, le premier col de la journée.
Voici le PAS DE PEYRE 1060 mètres.
Je reprends la route, traverse le lieu dit "La Moraine" et vais chercher le second col de la journée. Une petite route de station de ski avec une très belle vue sur les montagnes du Luchonnais me mène au PAS D'ESCALERE 1228 mètres.
Je reprends la route principale et à bon rythme, je suis peu chargé avec une seule sacoche à l'arrière, je m'élève dans cette haute vallée pyrénéenne au panorama très étendu. Les derniers lacets sont là, magnifiques et majestueux. Voici le COL DE PEYRESOURDE 1569 mètres. C'est ma 29 ème ascension de ce col mythique.
Je plonge coté "Hautes Pyrénées" dans ce versant à l'ombre mais pas vraiment glacé. Il fait froid, cela reste encore supportable. Je traverse tout ce fond de vallée presque désert, magnifique avec de nombreuses vues tres étendues.
Voilà Arreau, sympathique bourgade. Je stoppe dans le centre pour la pause de midi. Je découvre qu'il existe encore un château datant du 14ème siècle...
Et je repars.
Je traverse la ville et prends la route vers le bas. Moins d'un kilomètre de descente et je prends la route montant sur le versant rive gauche. Le panneau m'indique 12 kilomètres de montée. 12! Bon, très bien. C'est une très belle montée, déjà parcourue à plusieurs reprises qui me permet de m'élever sur cette petite route quasiment déserte. Seules 2 voitures me croisent tranquillement, paisiblement pendant la totalité de l'ascension. A 5 kilometres du col, je mets pied à terre pour boire et souffler un peu. Les vues restent grandioses sur les innombrables sommets sans nuage. Les 3 derniers kilomètres se redressent bien comme d'habitude et me voilà enfin au col d'Aspin.
COL D'ASPIN 1489 mètres. Au col je réfléchis deux minutes puis je m'engage sur la route forestière qui file vers le plateau au pied de la Hourquette d'Ancizan. Je pense, à tort, éviter un long détour par les routes de la station de ski de Payolle... Quelle funeste erreur !
Ce parcours sur cette route entièrement enneigée et totalement déserte va se révéler beaucoup plus longue et pénible que je ne le pensais. C'est un trop long parcours de 5 kilomètres, fait en poussant le vélo sur une neige heureusement encore assez dure... De temps en temps, j'arrive à rouler un peu mais c'est fatigant et pas vraiment rentable. Moment magnifique, original dans une solitude parfaite mais un peu trop long.
Et après un bel effort dans cet univers enneigé je découvre stupéfait que la route prévue est totalement enneigée. Il m'est absolument d'impossible de passer comme prévu par la Hourquette d'Ancizan! Mon raccourci qui n'en était pas un, n'a servi absolument à rien. Heureusement que j'ai encore le temps de remonter par Payolle au col d'Aspin...
La route sur laquelle je suis arrivé est même une piste de ski de fond et de raquettes. La neige est très tassée et je peux donc rouler pour redescendre jusqu'à Payolle. J'aperçois et rencontre quelques marcheurs que j'étonne un peu avec mon vélo... Voilà le lac entièrement gelé de Payolle. Je retrouve le goudron sec et après une dernière pause pendant laquelle je mange toutes mes réserves encore disponibles, je reprends logiquement la route du col d'Aspin. Logiquement car il me faut maintenant rentrer. Il est 16 heures et je dois donc remonter 5 kilomètres, sérieux et réguliers, me disent les excellents panneaux du Conseil Départemental. Je pioche un peu mais franchit ce dernier obstacle. Au col d'Aspin, Véro m'attend avec la voiture. Il fait toujours aussi beau, le soleil baisse lentement. C'est un vrai bonheur d'être là.