RANDONNEE CYCLOTOURISTE LUCHON BAYONNE 2014.
"LUCHON BAYONNE 2014".
Randonnée organisée par l'Aviron Bayonnais.
320 km
996 inscrits
1 tandem et 995 vélos
39 femmes
Juin 2014.
Petite équipe de 3 personnes, un vélo et un tandem.
Pierre Capdessus. Vélo. 23 ans
Serge Capdessus. Tandem. 56 ans
Véronique P. Tandem.
SAMEDI. PREMIERE JOURNEE. 160 KILOMETRES.
DE BAGNERES DE LUCHON (31) A BEOST (64).
Cinq heures du matin. Le réveil sonne, France inter est déjà là. Je me lève mi-hagard mi-heureux. C’est le grand jour si attendu, c’est le matin de "Luchon Bayonne", le projet de cette fin juin 2014. Je me rue à la fenêtre. Les prévisions météo d’hier n’étaient pas optimistes mais ce matin, ce que nous voyons est beaucoup plus agréable que prévu. Le petit déjeuner est avalé, le costume traditionnel du cycliste rapidement enfilé, nous sommes prêts pour la grande aventure...
Nous tombons tous les trois dans la voiture et filons dare dare dans ce petit matin clair et frais jusqu’à Luchon. Véro est laissée au bout des allées d’Etigny et je fonce avec Pierre, chercher les machines laissées hier dans la classe du collège. Quelques angoisses, quelques codes plus tard, nous enfourchons nos engins et roulons bon train dans les rues désertes de Luchon, jamais vues comme cela auparavant. Partout des cyclistes sortent de leur camping-car, de leur hôtel, de leur maison pour se rendre au point de rendez-vous général. Quand nous arrivons sur la place d’Etigny, des centaines de cyclistes sont déjà là. Nous trouvons Véro qui s’impatiente. Mais, lui répondons nous, nous n’avons pas perdu une minute. Nous nous glissons dans la file d’attente et de départ, large de 3 ou 4 cyclistes. Tout va bien et déjà notre tandem étonne. Voilà notre tour qui arrive, ça y est, nous allons démarrer, nous allons rouler, nous allons partir.
Surgissant d’on ne sait où, c’est Bernard le Président de l’Aviron qui vient nous saluer. Geste banal qui nous fait grand plaisir. Nous roulons. Nous descendons d’abord les allées d’Etigny. En passant, les gens de l’organisation, nous saluent, déjà. Soudain partant sur la gauche les balises nous obligent à quitter la rue centrale pour prendre un itinéraire, dans la ville, inconnu de nous. Il y a juste quelques minutes que nous sommes partis et c’est déjà quelque chose de nouveau qui nous tombe dessus. Tout autour de nous, c’est un flot important et continu de vélos et de cyclistes qui nous entoure. Voici après la ville les premières pentes qui nous emmènent à la route nationale du col de Peyresourde. Les choses sérieuses commencent.
La route grimpe aussitôt très fort. On la connaît, nous l’avons déjà remonté à de nombreuses reprises, nous ne sommes pas surpris. L’effort est direct et immédiat. A ma grande surprise, nous suivons aisément le train du groupe qui nous entoure, les cuisses répondent, tout va bien. Je connais parfaitement ces premiers virages raides et très fortement marqués: celui de Cazeaux Laspenes, celui de la chapelle, celui du port de Bales… Je sais que ce sont parmi les passages les plus durs de la journée. Nous ne ralentissons pas, nous savons que la journée ne fait que commencer.
Voici les villages de la vallée, St Avertin et Garein. Là aussi, la pente est raide et connue. Pas question de s’arrêter pour boire un peu au niveau des nombreux abreuvoirs des villages. Le train est là, il est bon, il faut le suivre. Voilà la seconde et dernière partie de cette première ascension qui arrive. Je détaille ce passage à Pierre qui roule près de nous depuis Luchon. Nous laissons les villages et les forêts du Luchonnais derrière nous pour pénétrer dans le monde de la montagne et des pâturages d’altitude. Les panoramas se déploient sous nos yeux mais nous n’avons pas le temps de bien les apprécier. Il fait très beau. Devant nous se dessine enfin la dernière longue ligne droite qui mène aux trois derniers grands lacets du col. Nous rattrapons un petit groupe qui monte régulièrement. Au milieu, voici un cycliste à allure atypique: il est équipé de nombreuses lumières et bandes réfléchissantes. Je le comprendrais plus tard, il est parti pour Bayonne, d’une seule traite, en roulant certainement toute la nuit. Nous échangeons quelques mots d’encouragement réciproques
« Allez on y croit ! J'espère que vous n’avez pas trop chaud. Pensez à sortir le Red Bull, il parait que ca donne des ailes » SMS de Rémi 11h05
Voici les beaux lacets du col qui découpent la route en plein ciel. La vue est vraiment magnifique sur la vallée de Luchon. Un puis deux puis trois lacets et voilà le col. Il fait très beau, nous sommes en bonne forme. Col de Peyresourde. L’endroit est calme, seules quelques personnes sont là. Nous nous prenons en photo et revêtissons notre jaune et plongeons aussitôt vers Arreau.
Elle fait du bien cette descente après les efforts de la montée Mais, prudent, je préfère ne pas prendre trop de vitesse. Soudain dans les premiers virages on nous fait des signes. C’est un accident. Un cycliste est à terre, il a l’air drôlement amoché. Nous croisons l’ambulance des pompiers quelques instants plus tard.
La descente continue, nous arrivons sur le bas de la vallée et filons dans cette zone bosselée et collinnée jusqu’à Arreau qui nous permet de rattraper nombre de vélos. L’itinéraire prévue par l’Aviron contourne la ville et nous voila rapidement au pied du second col de la journée, le col d’Aspin. Une petite halte nous permet de changer de position, Véro passe devant, prend les commandes. Elle les gardera jusqu’au pied du Tourmalet. Il fait maintenant bien beau, bien chaud. Nous connaissons cette montée, nous l’avons faite récemment. Nous savons que les premiers kilomètres sont faciles et que les derniers sont nettement plus raides. Notre rythme est bon, régulier, efficace, nous prenons bien de l’altitude. Autour de nous, les véhicules suiveurs forment une longue caravane qui a du mal à progresser, vraiment il vaut mieux être à vélo. Nous les cyclistes, progressons tranquillement, toutefois régulièrement arrosés de gaz d’échappement espagnol. Les kilomètres se suivent sans a-coup dans une atmosphère générale très détendue, très cordiale. Voilà le col, large et ensoleillé qui nous accueille.
Col d’Aspin. Contrôle, ravitaillement, cohue générale. Des centaines de cyclistes se pressent autour de nos amis de l’Aviron qui tamponnent à qui mieux-mieux. Soudain alors que nous échangeons morceaux de pain d’épices et de bananes, un journaliste avec une camera s’intéresse à notre équipe regroupée autour du tandem. Il interviewe Véro et Pierre. On verra plus tard si leurs têtes passent bien l’écran… Mais l’on ne peut rester là plus longtemps, la route jusqu’à Béost est encore longue. Véro reste devant et lance la descente. Derrière, j’apprécie grandement ce moment en me rappelant la montée à ce col dans le brouillard d’un mois de juin avec ma maman, bien sur à vélo, il n’y à que quelques années.
C’est la descente rapide sur Payolle, petite station de ski de fond. Nous laissons à droite la route qui monte au col de Beyrede et à bon train parvenons à St Marie de Campan. Lorsque nous faisons la traversée des Pyrénées en 2008 nous sommes bloqués à cet endroit par une marée humaine et cycliste qui monte au Tourmalet. Nous sommes ce matin là, à quelques heures du passage du Tour de France: cris, monde, cohue, gendarmerie. Aujourd’hui rien de tout cela, l’endroit est fréquenté certes mais beaucoup plus calme, beaucoup plus accessible.
Sans poser pied à terre, nous attaquons aussitôt la montée, la grande montée vers le Tourmalet. La descente de l’Aspin ne nous a pas frigorifiés. Nous nous sentons bien et décidons d’attaquer aussitôt la grande montée du jour, celle du Tourmalet qui sera en réalité bien au-delà de tout ce que nous redoutions.
D’abord le début est plutôt sympathique avec une montée moyenne et bien ombragée. Mais le panneau est catégorique, nous avons devant nous 17 km de montée avec de nombreux kilomètres à 10% de moyenne. La température ambiante reste encore bien acceptable et nous laisse avaler ces premiers kilomètres sans trop de difficultés. A l’occasion d’une petite halte bidon et fruits secs, Véro me laisse le guidon car on sait que ce qui est devant nous risque d’être terrible. Ce le sera.
La route remonte maintenant le fond de la vallée, passe au-dessus de l’ancien camp de la SNPA et traverse quelques hameaux d’où je garde quelques souvenirs amers et anciens. Au-dessus de moi, très haut sur le flanc de la montagne, le grand paravalanche de la Mongie est bien visible. Il est impressionnant surtout quand on comprend qu’il faut en quelques kilomètres, monter si haut. Alors pour ne pas se casser le moral, on n’y pense pas, on n’en parle pas et on continue à appuyer. Autour de nous ce ne sont que cyclistes qui montent et qui peinent. Certes quelques-uns uns nous doublent sans nous regarder mais dans la grande majorité des cas on échange quelques mots les uns avec les autres. En général, c’est le plus rapide, le plus à l’aise, le plus frais, qui encourage d’un geste, d’un mot, d’un cri, le plus lent, le plus en difficulté. Nous roulons ainsi avec des cyclistes d’Anglet, du Pays Basque espagnol, de Langon, de Touraine, d’Ariège. Et bien d’autres encore... Nous ne sommes d’ailleurs pas toujours les plus lents. Voici enfin le fond de la vallée qui approche
« -Ah ! mais, je reconnais ces pentes, nous y sommes déjà allés !
- Oui, tu as raison, nous arrivons au virage de la Gaubie.
- Je m’en souviens, c’était en hiver, tout ce secteur était enneigé.
- Oui, c’est cela, nous sommes montés tous les quatre au refuge.
- Au refuge? A quel refuge ?
- Le refuge de Campana de Cloutou, tout en bois. Un petit refuge bien équipé.
- Oui, oui, c’est bien cela. J’ai même eu peur sous ces pentes avalancheuses.
- Ce qui est aussi certain, c’est que nous abordons maintenant la partie la plus raide de la journée avec de nombreux passages à plus de 10% … »
Passé ce virage bien connu des randonneurs, nous attaquons les terribles pentes qui nous mènent droit à la station de ski de La Mongie. Véritable petite ville qui a ses rues bien en pente, toutes orientées dans le mauvais sens. Nous remontons donc la principale, lentement, en surveillant du coin de l’œil les immenses pentes herbeuses qui nous séparent du col. Il y a près de 20 ans c’est à cet endroit que nous voyions ma maman faire ce même Luchon Bayonne. La crête encore très haute, semble encore loin et inaccessible. D’autant plus qu’un vent violent se met à souffler par rafales. Strictement en face de nous. Ce qui nous oblige à ralentir au maximum dans cet effort intense. La masse totale de notre tandem est peut être un atout car devant nous, nombre de cyclistes sont secoués comme fétus de paille. Certain se retrouve même avec son velo totalement en travers de la chaussée... Heureusement le temps reste toujours au beau et donne à ces paysages une dimension magique. Nombre de nos compagnons de galère mettent pied à terre, jambes raidies par l’effort et écrasées par la pente. Chez nous, pas de crampes, pas de pied à terre mais un effort à assurer que nous n’oublierons pas de sitôt.
Nous abordons maintenant les derniers virages alors que la pente se maintient toujours aux environs de 10%. Voici enfin des files de voitures garées le long des bas-cotés. Le col est tout proche, ce n’est pas trop tôt. L’endroit est surchargé de monde avec deux courses cyclistes en même temps, balayé par un vent toujours aussi froid et fort mais le moment est magnifiquement génial. Nous sommes très contents d’y être arrivés, même si la journée n’est pas terminée, nous sommes vraiment rassurés. Il est 14h et le plus gros de la journée est fait. Il a été durement fait mais il est fait. Col du Tourmalet 2115m. Quelques photos traditionnelles sont prises. Nous regardons la piste qui monte vers le sommet du Bigorre et ses cols périphériques, très élevés, ce sera pour un prochain passage. Nous plongeons alors dans la descente jusqu’au ravitaillement, complet et ensoleillé que nous trouvons facilement, en bord de route.
Le parcours maintenant est long, magnifique et évident jusqu’à Luz, Pierrefite et enfin Argelès. La descente vallonnée, c’est vraiment le terrain favorable pour notre tandem: Nous menons bon train dans ces kilomètres roulants, beaucoup moins longs et pénibles que redoutés. Nous apercevons les restes très nombreux des spectaculaires dégâts, encore visibles, des inondations de juin 2013; alors que nous arrivons à Luz st Sauveur. Un petit café pris dans le centre ville, nous n’espérons plus rien du classement général et nous fonçons allègrement pour la deuxième partie de cette superbe descente. Peu après la sortie de la ville, nous perdons Pierre qui est remonté au café pour y chercher l’appareil photo qui n’y était pas. Les gorges sont descendues bon train et nous rivalisons avec nombre de cyclistes qui mettent tous du temps à nous distancer. Voilà Pierrefite puis Argelès. Nous sommes en forme, nous attaquons aussitôt cette dernière montée.
J’annonce à tout le monde que les premiers kilomètres sont les plus redoutables de cette dernière ascension. Un gros bœuf en 4X4 essaie de nous impressionner mais la betise humaine nous ralentit beaucoup moins que la chaleur et la fatigue. Voici Arrens pour une pause prolongée et attendue. Il nous reste maintenant à grimper les huit derniers km avec un piquant 8% de moyenne, c’est dire si nous allons souffrir. Mais nous ne sommes pas seuls à piocher dans cette montée car nous doublons nombre de cyclistes qui marchent, poussent le vélo ou même sont arrêtés alors que monte l’orage dont les nuages noirs et lourds recouvrent le sommet du Jaout. Heureusement il reste encore loin de nous. Mais ces kilomètres sont longs et durs. Nous les comptons un a un, lentement, au fil des panneaux successifs. Il fait de plus en plus chaud; le ravitaillement est posté juste au-dessous du col. Nous stoppons bien heureux mais nous voudrions une vraie halte avec du repas chaud. Hélas trois fois hélas, le tonnerre gronde et nous ne pouvons rester longtemps. Un morceau de banane, un verre de coca, et nous reprenons les vélos. Les cuisses commencent vraiment à être douloureuses, raides et froides. Les premières gouttes de pluie tombent. Nous ne stoppons même pas devant le panneau du col du Soulor et filons vers l’Aubisque. Véro voudrait s’habiller, moi je préfère foncer d’abord et voir ensuite. Par chance il ne pleut pas pendant les 6 km de la descente. Nous apprécions ces vues incroyables depuis cette route vertigineuse qui coupe barres rocheuses et couloirs d’avalanche impressionnants. En traversant les deux tunnels on pense qu’ils pourraient nous abriter mais l’orage, tapi dans une vallée voisine nous laisse rouler sans problème. Les trois derniers kilomètres sont terriblement durs car la fatigue et la pente nous empêchent d’accélérer alors que l’orage se met à monter en grognant sans toutefois nous écraser tout crus. Après un dernier rush épouvantablement dur, voici le col. Il pleut maintenant de bon cœur. Nous sommes heureux, le plus dur est fait: col d’Aubisque. Il est 18h. Nous nous habillons rapidement et plongeons pour cette dernière descente en vallée d’Ossau. L’orage a déjà éclaté de ce côté. Le brouillard noie tout et rend la descente hasardeuse. Il fait froid. Heureusement que Véro y voit clair Nous évitons les fossés et les ravins, passons au col de xxxxxxxxxxx situé juste aux Crêtes Blanches. La descente jusqu’a Gourette puis jusqu’aux Eaux Bonnes et Laruns est de plus en plus facile au fil de la descente. Voici Béost. Nous filons tout droit au gîte pour y être très bien accueillis. Il est 19h et nous ne sommes pas les derniers.
Après la douche et le massage râpeux, nous passons à table. Nous avons récupéré et mangeons de bon appétit un excellent repas. Notre table est vraiment le radeau de la méduse avec un petit vieux en short moulant aux cuisses abîmées par des chutes avec des propos souvent étonnants et un autre cycliste qui roule des yeux perdus chaque fois qu’on lui pose une question. Nous supposons qu’il a eu pris l’orage dans la dernière descente et qu’il a eu très peur. Vers 10 heures, nous nous couchons pour une nuit agitée et bruyante.
DIMANCHE. DEUXIEME JOURNEE.
DE BEOST A BAYONNE (64).
160 KILOMETRES.
Six heures du matin ce dimanche de juin. Nous sommes encore au lit mais nos petits camarades de la chambrée parlent fort et allument la lumière comme s’ils étaient seuls. Nous nous levons donc. Pas de mauvaise surprise pas de crampes, pas de fatigue, pas de douleur; nous sommes rapidement prêts…
Il a plu toute la nuit. Tout est mouillé, tout est gris, tout est trempé. Sans attendre, nous prenons la route. Nous sommes seuls sur la route, le moment est magique. Très rapidement nous atteignons Bielle puis Izeste. Nous passons devant le magasin Igouassel, notre préparateur atitré et filons vers Oloron. Ogeu, Buzy et Buziet sont vite avalés. Voici, apres quelques bons coups de pédale, Oloron. Des vélos qui nous rattrapent et certains roulent avec nous, ce qui est le plus agréable. A la sortie de la ville, nous pointons au controle. Pas de ravitaillement, nous repartons aussitot. La route légèrement vallonnée va maintenant quitter le Béarn pour pénétrer dans le Pays Basque. Le temps est toujours aussi gris mais il ne pleut toujours pas. Nous sommes bien satisfaits, nous constatons que nous avancons bien et que notre projet se présente bien. Voici Tardets belle bourgade basque que nous connaissons bien puis logiquement nous arrivons à Mauléon. Véro est devant et mène notre trio à bon rythme. De temps en temps nous sommes rejoints par des cyclos et chaque fois qu'ils osent nous doubler Véro ne se laisse pas impressionner et les contre aussitot. Nous les suivons ainsi souvent pendant plusieurs kilomètres et quand le relief nous est favorable, nous les doublons même nettement... Alors là, se faire doubler par un tandem piloté, de surcroit, par une femme, cela en agace plus d'un. Ce petit jeu nous permet de bien avaler les kilometres et de bien progresser dans un vaste secteur de basses montagnes.
Voici Musculdy et la montée au col d'Osquich. Le début est un peu dur, un peu raide, les cuisses se sont refroidies mais la fin de la montée se passe beaucoup mieux.
Col d'Osquich.
Controle et ravitaillement dans une belle cohue. Nous nous souvenons du mauvais accueil précédent de l'hôtel et nous nous passerons donc de café. Nous sommes bien mouillés sauf Véro avec sa cape poncho. La descente sur Larceveau est rapide et efficace. Dans ce terrain nous avançons très fort et n'avons peur de personne.
Voilà la route nationale qui mène à St Jean Pied de Port. Tout va bien, il pleut de temps en temps mais sur cette route bien asphaltée, nous continuons de bien avancer. Après quelques kilomètres nous piquons sur notre droite pour filer directement sur Bayonne. Enfin directement n'est pas le bon mot, car rien n'est droit, rien n'est plat dans ce diable de Pays Basque. Surtout que maintenant il se met à pleuvoir. Nous traversons sans rien reconnaitre le village d'Irrissary, le Baygoura et ses antennes restent invisibles. Cela revient fort de l'arrière et malgré tous nos efforts, nous sommes bien obligés de nous laisser doubler.
Voici Hasparren que nous évitons par sa rocade. Il pleut de plus en plus. Nous en profitons pour faire une petite halte ravitaillement car les bananes du col d'Osquich sont digérées depuis longtemps. Des dizaines de vélo en profitent pour nous doubler, c'est rageant. Dès que cesse la pluie nous reprenons le chemin de Bayonne. Étonnamment cette route reste peu fréquentée par les véhicules à moteur alors que nous abordons la cité basque par ses flancs industriels et portuaires. La Nive a l'air de fort mauvaise humeur, nous en restons à bonne distance. Il pleut de plus en plus et c'est trempés comme des canards que nous atteignons le gymnase final. Nous avons réussi, nous sommes heureux. Il est 15h. Merci à l'Aviron Bayonnais, merci à Véro de nous avoir accompagnés.
Ce soir repas familial chez Collanges à Cambo.
Serge Capdessus. Le 11 août 2014