CINQ JOURS A VELO DANS LES MONTAGNES DE SAINT ETIENNE DE BAYGORRY (64). SEPTEMBRE 2019.
1er jour
De Buros à Saint Etienne de Baygorry en voiture.
En passant, à la tombée du jour, je gravis le COL DE CHABOTENIA à 164 mètres d'altitude, 12 kilomètres en aller-retour depuis Uhart Cize.
2ème jour.
Depuis Saint Etienne de Baygorry, je gravis seul la grande crête frontière à l'Est de Banca.
25 cols.
Parti de l'excellent camping de Saint Etienne, je roule jusqu'à Banca et monte par une route goudronnée très raide jusqu’à la crête. Montée courte en distance mais physiquement très exigeante. Je passe d'abord au UZKAKO LEPOA 730 mètres et continue à remonter ces pentes très raides en suivant la même route. A un petit carrefour, je vais chercher le COL EHUNZAROY 975 mètres en un simple aller retour déjà effectué l'année précédente. J'atteins ensuite rapidement le terminus de la route et en poussant sur une belle piste, j'arrive au MEHATZEKO LEPOA 1131 mètres.
Ca y est, je suis sur le fil de la crête, les belles choses commencent.
J'arrive aisément d'abord au COL BORDACO 1164 mètres puis pas loin au HARADOCO LEPOA 1183 mètres. La progression est facile, je pousse et je roule de temps en temps sur des sentiers réguliers et terreux. Le temps depuis ce matin est magnifique. Je traverse intégralement le vaste plateau qui me fait face sur lequel je trouve encore deux autres cols le TURAOR LEPOA 1137 mètres et le COL DE GAINE GOULETTA 1149 mètres.
Devant moi, l’énorme masse du sommet de Laurigna... J'hésite puis finalement, sagement, je contourne le sommet par un petit sentier sur la droite pour atteindre le COL DE BERHAIN 1144 mètres et un peu plus loin le MIZPIRAKARREKO LEPOA 1141m.
J’aperçois alors, juste en contrebas, la piste venant du Lindus, sur la frontière avec l’Espagne. Je sais alors que ma traversée est réussie. J'arrive rapidement au LEPOA MIXIRATARREKO 1165 mètres. Je roule sur cette piste facile jusqu'au COL DE LINDUS 1168 mètres. Je réfléchis, j’hésite un peu puis je file par la route au GABARDIDEKO LEPOA 1072 mètres puis au PORT D'IBANETA 1056m.
Au Port, je mange au pied de la chapelle et je fais la rencontre d'Angelo, un pèlerin de Saint Jacques. Je remonte au Lindus puis au COL DE BURDINCURUTCHETA 1091 mètres. Encore une fois, je rallonge l’itinéraire prévu et emprunte une piste espagnole qui me permet de traverser en aller-retour, quatre beaux cols de crête parcourus par une piste roulante: ALLOSTIKO ATAKA 1105 mètres, UZTARTETAKO LEPOA 1112 mètres, ALDAPARRICOLEPOA 1144 mètres puis enfin le MENDIAUDIKO LEPOA 1158 mètres.
Je reviens au Lindus et reprends la route goudronnée qui plonge fort vers la plaine française. Je traverse ainsi le COL DE CURATACOGAINA 1005 m puis plus loin sur la même route le COL HAUZARAI 960 m.
J'arrive rapidement au COL DE TEILARY 932 mètres puis au COL DE MEHARROZTEGUI 732 mètres. Il fait maintenant chaud et la fatigue commence à poindre. Le col est routier mais je dois abandonner le goudron pour grimper sur le sommet de l'Errola. Je pousse fort sur ces pentes herbeuses assez raides alors que tourne sans fin un petit hélicoptère au dessus de moi. Je descends de l'autre coté du sommet pour arriver au COL DE MIZPIRA 832 mètres. Une piste roulante me laisse contourner le Otsamunho jusqu'au OTSEZAHARREKO LEPOA 788 mètres. Une nouvelle petite route me mène alors jusqu'à un autre col sans nom ou je prends une piste en terre jusqu'au SABUKADIKO LEPOA 559 mètres.
Là, je commence vraiment à fatiguer, je descends plein nord par une piste récente. Je rencontre des cochons en liberté qui grognent et soufflent en me voyant arriver. Voici le goudron qui est là et par une route très raide, j'arrive au fond de la vallée. Je termine alors cette très belle journée à 25 cols en roulant tranquillement jusqu'à Baigorry.
3ème jour.
Depuis Saint Etienne de Baygorry, je gravis les crêtes au dessus d'Esnazu.
14 cols.
Je quitte le camping vers 8h30 et remonte toute la vallée jusqu'à Urepel. Là je prends une petite route goudronnée qui monte fort jusqu'à un petit hameau. Et là mauvaise surprise, il me faut redescendre en suivant un sentier marqué mais étroit qui coupe des pentes très raides. Il me faut donc faire très attention, l'endroit est potentiellement dangereux. J'arrive au COL DE LEPEDER 495 mètres. Le site est vraiment magnifique, je descends par le sentier ouest, raide et rocheux.
Je retrouve le goudron et monte à Esnazu en gravissant 4 cols routiers classiques: AHADILEPO 646 mètres, le COL DE GARZELA 705 mètres, le COL DE PARADAR 605m et le COL ESNAZU 755 mètres. Je redescends alors plus bas sur la même route, trouve une piste qui remonte vers la frontière en traversant des forets... L'itinéraire est magnifique et a beaucoup de charme. Malheureusement la piste se perd assez vite dans les pentes, les ruisseaux et les fougères. Je continue à progresser en poussant mon vélo dans cet environnement à la fois hostile et à la fois magnifique. Je rencontre d'ailleurs deux troupeaux de vaches totalement libres qui me regardent passer très étonnées.
Une belle bagarre avec la pente et la végétation s'ensuit alors dans ce terrain peu aimable pour un cycliste avec son vélo. Bien aidé par Iphigénie, j'atteins tout de même la crête, magnifique et dégagée. AUTRINGO LEPOA 948 mètres.
A partir de ce moment, ma progression est nettement plus facile. Je suis la crête facilement en m'aidant d'un sentier terreux et régulier bien décoré par les balises du gr11. Je croise 3 randonneurs à pied, espagnols qui eux aussi sont bien étonnés de me voir là avec mon vélo.
Je traverse après mon repas, le COL DE BEHORTSU BASTAN 918 mètres et un peu plus loin le LEPOA ZAGUAKO 942 mètres. Tous deux sur la frontière.
La crête s'élargit fortement et le tracé du GR sur la carte est complément faux. J'arrive rapidement au COL DE HARGUIBEL 942 mètres. Un rapide et allégé aller retour me permet d'atteindre le URBILLOKO LEPOA 897 mètres, ou je découvre une route goudronnée et deux randonneurs espagnols peu bavards.
Je reprends le fil de la crête frontière pour arriver au INARTZEKO LEPOA 942 mètres puis au COL DE BELAUN 958 mètres. Tout ce secteur, je le découvre, je n'y suis jamais allé auparavant. Je continue à suivre sagement les balises rouge et blanc du GR11 qui passent par le versant espagnol de la crete. Le temps se rafraîchit et les nuages commencent à recouvrir les sommets. Je sais qu'il n'y a pas de risques d'orages mais malgré cela, je presse le pas, un peu inquiet jusqu'au ELOCADICO LEPOA 753 mètres.
Ce col, je le connais et je le reconnais. Une piste roulante me mène sans surprise au COL DE BERDARITZ 687 mètres. Je retrouve ému, l'endroit du passage de ma grande traversée de 2016 avec enfants et amis. Je descends un peu sur la piste coté espagnol et prends alors la décision de suivre les balises qui montent sur le fil de la crete maintenant bien prise par le brouillard, j'ai encore le temps de faire un col de plus.
Je suis alors, un peu tendu, la piste caillouteuse qui monte fort à travers pentes de fougères et hêtres énormes. Je traverse une zone de granges d'altitude, en bon état et arrive sur un ressaut de crete, balayé par le vent et le brouillard. Un dernier effort est alors nécessaire pour arriver enfin au COL DE PAGO CELHAY 886 mètres. L'endroit est inquiétant, je plonge aussitôt dans la descente.
Depuis Berdaritz je prends une belle piste roulante qui plonge vers le bas de la vallée. Les pourcentages sont incroyables. A Banca, fatigué et affamé, je stoppe pour visiter le musée des Mines avant d'achever la descente par un roulage terminal agréable et reposant jusqu'au camping de Baygorry.
4ème jour.
Depuis le hameau d'Esnazu, je gravis les crêtes est et ouest au dessus du col d'Urquiaga.
16 cols.
Je quitte le camping vers 8h30 et laisse la voiture à Esnazu, magnifique hameau. Là je prends la route internationale qui me laisse gravir à nouveau 3 cols routiers classiques: AHADILEPO 646 mètres, le COL DE GARZELA 705 mètres et le COL ESNAZU 755 mètres. Je roule en Espagne mais malgré l'aide d'un autochtone je ne trouve pas la piste recherchée. Je roule alors jusqu'au COL DE URQUIAGA 912 mètres déjà gravi les années précédentes. Et là il me faut suivre la piste Est bétonnée et roulante pour atteindre les cols suivants dans cette foret sombre...
Je franchis ainsi d'abord le LARINGO LEPOA 1010 mètres puis le BORDAZZARETAKO LEPOA 1058 metres puis le ADIPEKO LEPOA 1058 mètres et enfin après une superbe traversée dans un vaste pâturage le COLLADO DE ARATUN 1210 mètres.
Je reprends la même piste dans l'autre sens tout en gravissant le MUNOSKO LEPOA 1163 mètres. Les erreurs sur la carte espagnole sont nombreuses mais grâce à Iphygenie je ne m'en sors pas trop mal. Je retrouve le col d'Urquiaga et emprunte aussitôt la crête Ouest que j'ai déjà parcouru il y a quelque temps. J'arrive rapidement au USOTOGIKO LEPOA 1117 mètres et pousse ensuite jusqu'au OTXABERRIKO LEPOA 1184 mètres.
Je reviens sur la crête principale, sort de la foret alors que retentissent quelques brames et j'arrive au ENOKORRIKO LEPOA 1143 mètres. La crete est bien dégagée et parcourue par un sentier régulier que j'arrive de temps en temps à rouler. Voici le ZAGUAKO LEPOA 1164 mètres et le LORLUZEKO LEPOA 1158 mètres et un peu loin en suivant une même haute cloture, le ARGINTZUKO LEPOA 1139 mètres. J'y rencontre un couple de randonneurs allemands, jeunes et sympathiques. Il est presque 17h, il est l'heure de commencer à descendre. Je reprends le même itinéraire jusqu'au col de Zagua. J'emprunte là une belle piste qui plonge vers une ferme perdue. Plus de piste, je suis alors un magnifique sentier qui file à travers la foret au col d'Urquiagua. Je reprends la route nationale qui me ramène en France et au dernier moment je choisis de passer par le COL DE PARADAR 605 mètres en faisant une jolie boucle dans les pentes sous Esnazu ou je remonte pour y retrouver ma voiture.
4ème jour.
Je gravis les cols au dessus de IRAGI (Navarre).
10 cols.
Je quitte la voiture vers 10h et remonte une belle piste forestière un peu trop raide pour y rouler facilement. L'effort est rude et pénible, ma progression lente mais heureusement ombragée. J'arrive au COL DE AZEGUI 1042 mètres. Je suis alors la piste jusqu'au BARABARKO LEPOA 1013 mètres puis jusqu'au GERAINZIAGO LEPOA 1066 mètres. Le col est large et traversé par de nombreuses pistes, bien sur je prends la mauvaise même si le site est vraiment magnifique, je descends par un sentier ouest, raide et étroit , retrouve une large piste, je roule, comprends mon erreur et remonte fort à la crête hors sentier dans la foret. J'arrive au ITSURROKO LEPOA 1114 mètres et retrouve le col précédent, comprenant alors mon erreur.
Je suis alors la piste étroite et peu roulante jusqu'au URRABIKO LEPOA 1064 mètres. La, affamé et fatigué je m'accorde une pause repas conséquente. Lassé par ces efforts importants fournis depuis le matin, je décide d'abandonner la crête de montagne pour suivre un itinéraire roulant et plus agréable.
En cherchant un autre col, je me trompe à nouveau et me retrouve une fois de plus dans un univers forestier compliqué a comprendre. Apres bien des efforts, j'abandonne et descends directement sur la route.
J'arrive au village de Lantz et j'emprunte la grande route qui rallie Pampelune à Saint Sebastien. Le traffic est dense et la route peu aménagée pour les vélos. J'atteins tout de même sans mal d'abord le PUERTO DE BELATE 823 mètres .Il fait très beau, le retour m'inquiète mais je pousse tout de même jusqu'au ERMITAKO LEPOA 913 mètres. L'endroit est magnifique, j'y apprécie de visu la crête par laquelle j'aurais du arriver.
En descendant je passe au BELATEKO ATAKA 767 mètres. J'effectue toute la descente au plus vite afin de sortir de cette zone fréquentée et bruyante même si les routiers espagnols sont respectueux des cyclistes. A Olague, je quitte le grand axe pour prendre une petite route très agréable. Il fait chaud, la fatigue me tombe dessus et j'ai bien du mal à avancer. J'arrive au village de Egoskué et après une nouvelle pause, roule par une piste aimable jusqu'au TXIKOTIKO LEPOA 771 mètres. Sur le retour un magnifique taureau me laisse passer sans broncher.
Retrouvant le goudron je monte doucement, en moulinant beaucoup au ALTO DE EGOSKUE 714 mètres, dernier col de ce séjour basque et magnifique.