CHEMIN DE SAINT JACQUES. SEPT 2025. COMPTE RENDU AVEC PHOTOS. PAGE 2 .

CHEMIN DE SAINT JACQUES.

MON VOYAGE A VELO

SEPTEMBRE 2025

BUROS / LOURDES / LEON /

BAYONNE/ BUROS. 

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La suite de la page 1....

ETAPE 10.  JEUDI 18 SEPTEMBRE 2025.

DE L'ALBERGUE MUNICIPALE DE  SAHAGUN A CELLE DE LEON.

74 KILOMETRES ( 760 en tout).

Dénivelé: + 779 mètres. 

Pas de col gravi pendant cette étape (28 en tout).

Je quitte Sahagun facilement même si je n'ai pas vu grand chose de cette ville... Il fait toujours aussi beau. Je prends l'orientation Ouest en suivant fidèlement la N120 et à Calzada del Coto, cette belle route ne suit plus l'autoroute et file sur la plaine, plate, uniforme mais très roulante... Les villages sont resserrés autour de leur église et portent tous des noms très originaux.

Vers 11h, je fais une petite pause à l'ombre d'un centre village et je constate une nouvelle crevaison! Rage. J'essaie d'abord de trouver un atelier de vélo puis je me mets à réparer. Et miracle, jamais aucune réparation de crevaison n'a été pour moi, aussi simple et aussi rapide. En 10 mn environ, tout est terminé et je reprends la route...

Une très longue ligne droite avec quelques gros villages vite traversés, me sépare sans difficultés ni d'efforts importants du centre ville de Léon, mon point extrême de ce voyage. Il est 13h30.

Je passe donc l'après midi à m'installer, à prendre des photos de la cathédrale, à trouver un magasin vélo et aller à la messe de l'Eglise du coin.

Je suis bien accueilli et installé dans cette albergue avec quelques rencontres sympathiques (Quelques français sont enfin visibles).

ETAPE 11.  VENDREDI 19 SEPTEMBRE 2025.

DE L'ALBERGUE MUNICIPALE DE LEON A L'HOTEL DE RIANO.

114 KILOMETRES ( 874 en tout).

Dénivelé: + 779 mètres. 

Pas de col gravi pendant cette étape (28 en tout).

Devant moi, une grande étape qui me fait un peu peur.

Je quitte à la nuit le gite et traverse Léon, grande ville encore endormie. Je me perds sur les boulevards de la ville puis je finis par quitter l'agglomération juste au lever du jour... Après avoir bien hésité, je prends la route du bas, certainement la plus sure...  Je suis alors la RN 601, large et fréquentée, mais là encore,  pas de danger. 

A Mansilla de las Mulas, je prends une autre route Nationale qui remonte franchement vers le Nord. Elle est plate, rectiligne, peu fréquentée, trois avantages pour une seule route... Je traverse de nombreux villages sans m'y arrêter. J'avance bien et cela m'étonne de progresser aussi facilement. 

Vers 11h, j'arrive à Cisterna sans avoir pris beaucoup d'altitude... Je cherche alors un restaurant pour manger mais impossible de trouver cela. Seuls de très nombreux bars ne me proposent que des boissons... Je vais donc au supermarché du coin ou je mange sur le parking et je vais donner mes 4 yaourts au sdf du coin. 

Je reprends la route et m'attends donc à un bel effort... Mais celui ci ne viendra pas. La vallée se rétrécit, se transforme en gorge, le paysage est splendide, la route ne monte que peu... Je laisse quelques cols de coté car je ne veux pas m'épuiser pour des petits cols sans grande importance et je sais que je n'ai pas encore trouvé d'hébergement. 

Je traverse Cremenes puis Las Salas et je descends au bord d'un grand lac. Les cols sont nombreux dans le secteur, il faudra revenir plus tard... Les panoramas sont sublimes, je descends au niveau du lac que je traverse sur un pont aérien et impressionnant. 

Voici Riano, station de touristes, 1100m d'altitude. A l'Office de tourisme le responsable ne connait rien à son métier, il n'y a pas  d'albergue à pèlerins... Je vais donc à l'hôtel pour une belle chambre dans lequel je ferai une "bad ragaz" c'est à dire tout (lessive, toilette, repas, rangements...). Quelques petites courses dans une épicerie de la bourgade et ma belle journée est terminée. 

ETAPE 12.  SAMEDI 20 SEPTEMBRE 2025.

DE L'HOTEL DE RIANO A L'ALBERGUE DE SAN VICENTE DE LA BARQUERA.

109 KILOMETRES ( 983 km en tout).

Dénivelé: + 1289 mètres. 

Deux cols gravis pendant cette étape (30 cols en tout).

Réveil matinal après une bonne nuit dans des draps propres Je vide rapidement ma chambre et j'ai un petit incident avec le propriétaire de l'hôtel, pour récupérer mon vélo. Je prends mon petit déjeuner à l'hôtel, quitte satisfait cet endroit et j'attaque la montée vers le col. 

D'abord, je longe le grand lac et je suis la belle route qui remonte lentement la vallée.  Les paysages sont magnifiques et ressemblent de plus en plus à de la haute montagne. La route serpente dans une gorge étroite, peu de circulation... Je traverse un village, Portilla de la Reina qui a une albergue et je continue à monter.

Un immense incendie a ravagé toute la montagne, considérablement noircie. Un berger que je rencontre me parle de 6000 ha partis en fumée... La pente se relève doucement et je suis très content d'arriver au PUERTO DE SAN GLORIO 1599 METRES. C'est un col magnifique. Je vais chercher aussitôt le COLLADO DE YESBA 1681 METRES  avec une montée assez facile sur route goudronnée. Hélas après c'est de la piste, incompatibles avec mes sacoches.

Je redescends sur le col de San Glorio et je me lance dans une incroyable descente de 60 kilomètres sans aucune remontées intempestives. Un vrai régal dans de long défilés souvent occupés par de nombreux chantiers à circulation alternée. 

Cette descente terminée, je cherche une albergue... Plusieurs possibilités s'offrent à moi, dans les villages des alentours. Finalement, je choisi la plus longue et j'arrive à San Vicente de la Barquera, villages pleins de restaurant et de touristes, en bord de mer... Je donne 2 euros à un sdf et je monte à l'albergue, située bien évidemment, en haut du village, tout près de l'Eglise. C'est une albergue moderne et bien gérée. J'y rencontre un allemand qui parle très bien Français, nous échangeons très cordialement sur la situation inquiétante de nos deux pays...

ETAPE 13.  DIMANCHE 21 SEPTEMBRE 2025.

DE L'ALBERGUE DE SAN VICENTE DE LA BARQUERA A CELLE DE GUEMES .

104 KILOMETRES ( 1087 km en tout).

Dénivelé: + 1366 mètres. 

Pas de cols gravis pendant cette longue étape (30 en tout).

Une longue étape dans les collines assez roulantes de ce bord de mer.

Je quitte l'alberge à temps, en ce dimanche matin et après une première petite erreur d'itinéraire, je file plein Est sur des petites routes qui montent et qui descendent sans arrêt. Je traverse Cabezon de la Sal, de nombreux petits villages puis Torrelavega, assez grande agglomération dans laquelle je patauge un peu à trouver mon chemin. 

La route tortille maintenant dans les collines et j'atteins Vargas puis Renedo... La situation se corse car il faut maintenant que je contourne Santander par le sud sans rentrer dans l'agglomération, ce qui n'est pas chose aisée... Je pose quelques questions, on me renseigne toujours gentiment... Vers Midi, je m'arrête dans un bar, mange un plato combinado et je repars.

Je change alors de route et trouve la N635 qui me mène  jusqu'à Solares, les kilomètres se suivent assez facilement, le relief restant plutôt accueillant. 

Avant Hoznayo, je fais trois courses dans une station service et file dans les collines par des petites routes locales... Les villages se suivent et je commence à avoir l'impression de tourner en rond. Passé Galizano, voici enfin des panneaux "Guemes", ma destination... J'atteins enfin ce village qui me semblait, au départ, inaccessible. Mais je ne suis pas au bout de mes peines car l'albergue est vraiment éloignée du village et je tourne en rond pendant un bon moment avant d'y parvenir. 

Il est 17h environ, j'arrive dans cette drôle d'alberge tenue par un Gourou mais ce n'est pas une secte. et J'y rencontre deux pelerines francaises tres sypmpthiques. 

La nuit est agreable dans une petite chambre maison à 4 lits. 

ETAPE 14.  LUNDI 22 SEPTEMBRE 2025.

DE L'ALBERGUE DE  GUEMES  A CELLE DE POBENA.

80 KILOMETRES ( 1167 km en tout).

Dénivelé: + 1327 mètres. 

Pas de cols gravis pendant cette étape (30 en tout).

Il a bien plu cette nuit et au matin ce sont des trombes d'eau qui nous réveillent. Je me lève et vais aux toilettes dans le bâtiment central pour ne pas réveiller tout le monde... Plus tard, on déjeune. Il pleut toujours, on hésite et on réfléchit. Je m'équipe au mieux et je pars, sous la pluie...

Je me lance dans un drôle de parcours dans des petites routes très mouillées... Il pleut fort mais j'avance assez bien. Je roule ainsi pendant quelques km sans voir personne, en hésitant pas mal devant des croisements sans panneau... Et finalement je retrouve la route nationale laissée la veille... 

Je roule alors plein Est, traverse quelques villes et villages, Beranga, Gama. Je me rapproche de l'Océan sans le savoir, sans le voir.

Vers 11h, je m'arrête dans un bar pour mon repas du midi et quand je repars, la pluie enfin a cessé, l'après midi sera sec.

Je roule maintenant sur une belle route nationale, peu fréquentée car l'autoroute gratuite est toute proche. Cette route suit le littoral, monte, descend régulièrement et est même fréquentée par de nombreux pèlerins que je croise. Je suis étonné, mais c'est moi qui me trompe, ils sont bien sur le Chemin...

Je dépasse Laredo, traverse sans problème Castro Urdiales et j'arrive sans le sou à l'albergue communale de Pobena. Sommaire mais bien équipée, elle me suffit amplement. 

ETAPE 15.  MARDI 23 SEPTEMBRE 2025.

DE L'ALBERGUE DE POBENA A CELLE DE DEBA.

102 KILOMETRES ( 1269 km en tout).

Dénivelé: + 1334 mètres. 

Un col gravi pendant cette étape (31 en tout).

Comme d'habitude, je pars presque le dernier de l'albergue... Le jour se lève juste et je file vers l'Est en suivant une belle Nationale qui court sous les ponts de l'autoroute. 

Aujourd'hui, il faut que je traverse la grande agglomération de Bilbao et cette perspective m'inquiète un peu... Je suis d'abord une première route qui rentre peu à peu dans des paysages de grande ville dans laquelle la circulation se densifie...

Je n'ai pas peur car les espagnols se comportent toujours bien avec les  cyclistes mais je crains de me retrouver dans des endroits dangereux.... Je traverse ainsi la ville de Barakaldo et me voilà subitement dans Bilbao, grande ville sans panneaux directionnels aux carrefour... J'arrive à m'en sortir à peu près et puis finalement, coincé devant plusieurs routes, je demande de l'aide à un homme en scooter qui me guide très gentiment à travers quelques carrefours importants du centre ville. 

Bien calé dans la bonne direction, je m'arrête alors pour prendre un café omelette dans un bar de quartier... Je suis satisfait, j'ai traversé Bilbao sans dommage, tout va bien. 

Je quitte cette grande agglomération, sans avoir rien vu des belles œuvres d'Art contemporain qui ornent la ville et je roule sur la N634 fréquentée mais pas dangereuse, jusqu'à Durango. 

Et là je prends, une autre route qui remonte vers la côte. C'est un axe important mais moins fréquenté que la précédente, j'atteins le TRABAKUKO MENDETEA 400 METRES. 

Il fait très beau, le moment est agréable et je descends jusqu'à Mukina que j'évite par la gauche et je poursuis jusqu'à Ondarroa. J'arrive au bord de l'océan et emprunte la route de bord de mer. C'est magnifique. Je traverse Mutriku puis j'arrive à Deba, jolie petite ville. Il est 15h mais le responsable de l'albergue à l'Office du tourisme me dit que je dois attendre 18h pour laisser passer tous les pèlerins à pied... Ca m'agace, ca m'énerve un peu puis j'obtiens quand même, 2h plus tard une place dans l'albergue, tout près de la gare. 

Je mintalle puis je vais manger un plato combinado dans le premier restaurant que je rencontre et je passe une nuit normale. 

ETAPE 16.  MERCREDI 24 SEPTEMBRE 2025.

DE L'ALBERGUE DE DEBA A CELLE DE BAYONNE.

117 KILOMETRES ( 1386 km en tout).

Dénivelé: + 1363 mètres. 

Trois cols gravis pendant cette étape (34 en tout).

Je quitte l'albergue alors qu'il fait encore nuit... La route longe la côte puis s'enfonce dans les terres. Je passe sous l'autoroute et arrive à Itziar un village déjà connu avec Véro. En passant, je vais chercher un petit col sympathique ITZIARKO MENDETEA 215 METRES. 

Puis je suis toujours la RN 634 qui ondule gentiment dans ces collines boisées et je retrouve le bord de mer à Zumaia. Le parcours est maintenant absolument génial, vraiment en tout bord de mer jusqu'à Getaria et Zarautz. Ce sont des paysages magnifiques. Un peu durs mais magnifiques. Avant de descendre sur Orio, je franchis le ORIOKO MENDATEA 91 METRES.

Je traverse le port de Orio puis je suis la route qui reste dans le fond de la vallée d'un petit fleuve côtier. C'est bien agréable de rouler ainsi. J'espère que cela va durer jusqu'à la mer, ce serait mal connaitre le relief basque... Je traverse Lasarte et à un carrefour, je bute... A gauche vers Saint Sébastien à droite vers Hernani. Je réfléchis puis penche vers la droite... 

Je me retrouve dans la ville de Hernani, beaucoup de ronds points et pas de panneaux ! J'hésite, je cherche, je demande et fini par retrouver ma route. 

Sans trop le savoir, j'évite alors Saint Sébastien par la droite et je file dans un environnement péri urbain jusqu'à Errenteria... Tout à coup, je reconnais l'endroit, je suis au GAINTZURZIETA MENDETEA 88 METRES  large col à fort  trafic routier que j'ai déjà traversé. 

Je plonge vers Irun que je traverse rapidement et me voila sur le pont d'Hendaye. Voilà la France. Je ne reconnais pas du tout l'endroit, tellement il a changé depuis 1975. 

Je traverse cette petite ville, chère à mon cœur et j'arrive sur la grande plage pour le repas de midi... Beaucoup d'émotions dans ces endroits peuplés d'innombrables souvenirs... Je me régale de ce moment unique et je traverse ensuite rapidement toute la corniche. Voici Saint Jean de Luz, Guéthary et Biarritz la Négresse...

Une halte s'impose au bar de la gare puis bien sur, à Plan Cousut "Le Château de mon père." Par un heureux hasard, je rentre dans le domaine et fais quelques photos, merci au concierge de m'avoir permis cela.  Je reprends la route, traverse l'aéroport de Parme et Anglet. Voici Bayonne, sa cathédrale, son centre animé et son gite à pèlerins. 

DERNIERE ETAPE.  JEUDI 25 SEPTEMBRE 2025.

DU GITE DE BAYONNE A MA MAISON.

146 KILOMETRES ( 1522 km en tout).

Dénivelé: + 1363 mètres. 

Un col gravi pendant cette étape (35 en tout).

8h14, devant moi une longue étape magnifique m'attend quand je quitte le gite de Bayonne.... Je fais un passage à la Cathédrale, dans le vieux Bayonne et je prends la petite route qui file rive gauche de l'Adour. C'est un parcours très calme et magnifique.  

A Urt, je traverse l'Adour et vais chercher un petit col, le seul col landais après un bel effort dans les collines qui me mènent la vie dure. PAS DE BAS 58 METRES. 

Je retrouve le bord de l'Adour, rive gauche,  et file donc à grands coups de pédale sur la voie verte très agréable et bien pancartée. 

J'arrive à Peyrehorade. Il est juste midi, je mange sur le stade, désert, et je repars. A partir de ce moment, je suis fidèlement la route, ancienne RN 117, ancienne route des vacances et de la plage dans la voiture de nos parents...

Je passe à Cauneille, Labatut, Puyoo, et Orthez... Je stoppe sur un banc de la place d'armes et je m'y endors quelques instants. 

Et je reprends cette route que je connais très bien, les souvenirs y sont nombreux. Seul le relief m'est inconnu car à vélo et en voiture ce n'est pas la même chose. Je traverse Lacq, Argagnon et Artix. La fatigue m'empêche de m'arrêter, je roule. Voici la longue ligne droite de Denguin et la vaste zone commerciale de Lescar. 

J'hésite puis je décide de passer par le centre ville de Pau comme autrefois, évitant ainsi les rocades...

Je suis revenu chez moi, je roule en sécurité, tout m'est familier. 

Buros j'arrive à la maison, il est 18 h47. Cela fait plus de 10 heures que je roule, c'était une formidable dernière étape.

Je suis heureux de retrouver Véro et notre maison et je suis heureux d'avoir fait ce voyage. 

Merci à tous ceux qui m'ont encouragé, aidé, accueilli, renseigné, parlé...

A Buros le 17 octobre 2025.

Serge capdessus